Thérapeute IFS et neurologue, François Le Doze parle d’amitié avec soi-même

Thérapeute IFS et neurologue, François Le Doze parle d’amitié avec soi-même

 

Thérapeute IFS, François Le Doze a aussi été médecin neurologue durant une trentaine d’années au CHU de Caen. Il s’intéresse depuis toujours aux rapports qu’entretiennent le corps et l’esprit chez les personnes en souffrance. Sa rencontre avec le modèle IFS (Internal Family Systems) créé par Richard Schwartz a profondément influencé sa vie personnelle et professionnelle en l’orientant vers la pratique psychothérapeutique. Ses connaissances lui permettent d’adosser celle-ci aux données récentes des neurosciences dans le champ de la psychothérapie.

Dans l’interview qu’il m’a accordée,François Le Doze présente très brièvement le modèle IFS et explique ce que cela nous apporte sous l’angle de l’amitié avec soi-même

François nous explique aussi ici pourquoi se laisser aimer est un chemin bien difficile pour beaucoup.

Quand le « hasard » fait bien les choses…

Quand le « hasard » fait bien les choses…

Alors, je récapitule. Dans la série, je vous raconte comment j’ai écrit mon livre, j’ai partagé avec vous comment l’idée d’écrire ce premier livre est née, puis comment j’ai réussi à passer de l’idée à l’action, et enfin, comment vous m’avez nourri en informations sur l’amitié en répondant à mon sondage. Aujourd’hui, comme le titre de cet article vous le laisse entendre si vous êtes attentif, je vous raconte comment le hasard m’a aidé.
écriture mon meilleur ami - Sautour

Deux années de préparation

Vous vous rappelez peut-être de la première semaine d’écriture. C’était chez mon ami Cédric du Bois des Corbeaux. Pendant les deux années qui ont suivi, j’ai consacré l’essentiel de mon temps disponible au projet DareDo qui me passionne et à la compréhension la plus intime possible de l’amitié avec soi-même. J’ai multiplié les formations, les recherches, la lecture. Je me suis fait beaucoup coacher afin de voir plus clair sur ce qui se passait en moi. Comment pourrait-on parler avec pertinence de vélo sans le pratiquer, n’est-ce pas !?

Après avoir tenté quelques séances d’écriture le vendredi matin, sans succès, j’ai abandonné toute ambition de produire un contenu digne de ce nom en ne travaillant que de manière épisodique. Et j’ai décidé de poursuivre l’expérience des semaines d’immersion totale, mais en préparant, tout au long de l’année, le contenu à traiter. J’ai consacré à cette préparation la majorité de mes vendredis matins.

Comment organiser l’écriture

Pour organiser le contenu, j’ai utilisé la technique du mind mapping (les cartes heuristiques). J’aime beaucoup le programme Mon meilleur ami - mindmap 02-2016iMindMap conçu par Tony Buzan, l’homme qui a inventé cette technique. Et je l’exploite, via le cloud, de manière synchronisée entre mon Mac, mon mobile et ma tablette. Comme ça, dès que j’ai une idée, je peux mettre la structure du livre à jour. Voici le mapping de « Mon meilleur ami ». Bien sûr, il a évolué au fil des mois et des années, mais la structure de base est restée assez stable. J’ai complété ça de notes prises au vol dans Evernote que je vous recommande tout autant.

écriture mon meilleur ami carona suisseLe coup de turbo à l’écriture proprement dite est arrivé  lorsque plusieurs personnes, à l’instar de Cédric, m’ont offert de m’héberger loin de tout.  Les lieux étaient en général calmes, beaux et agréables, ce qui ne gâche rien. Voici par exemple la vue depuis la terrasse sur laquelle j’ai pondu quelques pages, dans le Tessin, en Suisse.

Le secret de l’amélioration de ma concentration souvent aléatoire a résidé dans l’élimination systématique des distractions ! Solitude, silence, pas d’internet… Merci à tous mes hôtes : Emmanuel et Anne ; Roberto, Betty et Philippe ; Pierre ; Philippe et Danièle ; Cédric et Muriel.

Une hygiène de vie, des rituels, de la discipline…

L’autre soutien très utile a été un mélange de discipline et de rituels. Une hygiène de vie précieuse. Me coucher tôt, aucun écran après 20h. Réveil à heure régulière. Compléments alimentaires, petite gymnastique à jeun, méditation (mais pas aussi souvent que j’y aspire – c’est encore et toujours un des points d’amélioration qui reste à la traine). Petit déjeuner et hop… à l’écriture, sur un sujet défini la veille en fin de journée. Pas de pause café avant une production de volume significatif. Or, j’adore les bons expressos. Donc je pulse ! Après un ou deux bons petits cafés si possible au soleil, reprise de l’écriture jusqu’au déjeuner. Je pratique la technique « pomodoro« . Celle-ci, appuyée sur des applications mobiles spécifiques, invite à couper le travail comme une tomate : en tranches. 25′ d’écriture puis 5′ de pause. Après trois cycles de 25+5′, pause d’un quart d’heure au moins, avec exercice physique, comme de la marche.

Si vous voulez tout savoir, j’ai même souscrit un abonnement à Focus@Will. Cette plateforme diffuse une musique étudiée pour améliorer la concentration. Chez moi, ça marche très bien. Je vous la recommande. Enfin, je bois au moins 2 litres d’eau plate par jour.

Mon meilleur ami Ecriture EourresSeul ou en excellente compagnie…

Pendant ces semaines d’immersion, je suis souvent seul. Parfois, Martine, ma compagne, m’accompagne. Ici, nous sommes à Eourres, petit village de la Drôme, hébergés par Pierre Lucas. Martine me montre le chemin 😉 Cette présence à Eourres est d’autant plus amusante que la commune compte, parmi ses habitants, Yves Michel. Ancien maire d’Eourres, celui-ci dirige par ailleurs une belle maison d’édition située à Gap : le Souffle d’Or. Je ne ferai sa connaissance que deux années plus tard, lorsqu’il nous proposera d’éditer dans sa collection Chrysalide l’autre livre à la rédaction duquel j’ai participé. Sauf incident, il sortira mi-septembre en librairie, sous le titre « Osez… ça change tout ! », préfacé par Pierre Moorkens, co-écrit avec Daniel Kerrigan.

Après Eourres, il y a eu aussi Torre del Mar. J’aime beaucoup cette petite ville de 20.000 habitants sur la Costa del Sol en Espagne. C’est loin d’être le plus bel endroit du monde, mais la ville est simple. Les habitants sont simples. Les touristes sont simples et peu nombreux, majoritairement espagnols d’ailleurs. Les restaurants sont simples.

Mon restaurant préféré, comme par hasard…

Ici on cultive l'amitié

A Torre del Mar, on mange presque toujours au bord de la mer le midi et en terrasse le soir. Voici une vue de la Casa Miguel, mon restaurant favori. Les meilleures « épées de sardines » de la côte. Un service sympathique, un accueil chaleureux. Une vue imprenable sur la mer. Je savais pourquoi j’appréciais cet endroit. Et ce n’est qu’à la troisième visite que j’ai vu la promesse de l’endroit : « Aqui se cultiva la amistad ». Ici, on cultive l’amitié. Je vous assure que je n’avais pas vu cela, en tout cas consciemment. Merveilleuse intuition ou heureux hasard ?

 

Ecriture en terres belgesLe bureau - Mon meilleur ami

Heureux homme que je suis, j’ai également pu passer quelques jours sur la côte belge, invité par un couple d’ami. La météo était, certes, moins favorable, mais la vue et l’atmosphère se sont avérées idylliques.

Voici une vue de mon « bureau local ». Ca ne vous tente pas ? J’ai adoré ces moments-là. Et l’air de la mer du Nord associée aux embruns ont boosté ma productivité. Ce fut, je crois, une de mes semaines où j’ai le plus écrit.

Enfin, pour conclure cet article sur l’écriture, je ne peux faire l’impasse sur l’important rôle qu’a joué à mes côtés Laurence Ortegat.

De l’importance d’être bien aidé

Nous avons fait connaissance, par hasard. Bien sûr. Alors que nous entamions une formation, chaque participant était invité à présenter brièvement son activité professionnelle. J’ai parlé de « Mon meilleur ami ». Laurence a expliqué qu’elle animait CLéA, la compagnie de lecteurs et auteurs, s’occupant notamment de relecture de livres. Le deuxième jour, profitant d’une pause, je vais trouver Laurence pour en savoir plus et lui demande si elle serait intéressée à m’aider à optimiser l’écriture de mon livre. Dans un premier temps, elle m’indique que ce ne sera pas possible car elle ne le fait que pour des romans et des nouvelles, pas pour des essais. Je lui propose alors de faire malgré tout un essai avec le mien;-) Je lui ai envoyé la structure du livre et quelques textes.

Laurence Ortegat

Laurence confirme son intérêt pour le projet

Laurence est revenue vers moi avec beaucoup de choses : des conseils d’écriture, des recommandations de changement, des propositions de correction ou reformulation, des questions, et surtout, un regain de confiance. Globalement, pour Laurence, ces textes étaient intéressants et bien écrits. Ces commentaires apportaient un puissant courant complémentaire au moulin de ma confiance. Merci, merci et encore merci, Laurence. Nous avons alors pu collaborer dans la durée. Après chaque semaine d’écriture, j’envoyais mes textes et quinze jours après, nous passions une après-midi ensemble à les revoir et les optimiser.

Face à la critique

Pour compléter ce travail de relecture, j’ai soumis le manuscrit terminé à plusieurs personnes. Leurs retours, critiques constructives, propositions d’adaptation ou de suppression de certains passages m’ont permis d’optimiser encore le texte, jusqu’au manuscrit final, tel qu’il fut transmis à Elodie, mon éditrice chez Eyrolles. Et oui, en acceptant de nous confronter à la critique, en accueillant celle-ci comme un cadeau et pas comme une mise en cause, nous bénéficions de contributions extrêmement utiles. Merci encore à Caroline, Christèle, Dominique, Évelyne, François, Nathalie, Pascaline et Victoria pour vos précieux apports. Et merci à Isabelle Chave de m’avoir accompagné avec sensibilité et rigueur vers la version finale de ce manuscrit. J’espère n’oublier personne.

La semaine prochaine, je commence à préparer les présentations que je ferai pour soutenir le lancement imminent du livre. La pression et la tension monte. Mes textes, je pouvais les revoir, les améliorer, les faire relire par d’autres, avant de les soumettre à un public. Mais là, je serai en direct. J’ai déjà le trac. Qu’est-ce que ça va être…Mon meilleur ami - le bureau espagnol

Tout compte fait, je préférais le confort de mon bureau espagnol.

A bientôt…

 

 

 

 

 

 

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Une magnifique nouvelle et quelques mots sur le sondage réalisé pour le livre

Une magnifique nouvelle et quelques mots sur le sondage réalisé pour le livre

Au fil des semaines, je vous raconte le parcours qui m’a conduit jusqu’à la publication de « Mon meilleur ami… c’est moi ». Vous pouvez lire les premiers épisodes ici et ici. Aujourd’hui, je vous annonce une magnifique nouvelle et, avant cela, je vous explique comment j’ai élaboré le sondage qui m’a aidé à structurer mon travail.

Pour parler avec pertinence de l’amitié avec soi-même, j’avais besoin d’identifier les qualités qui contribuent à ce lien si précieux. J’ai pu m’appuyer, pour cela, sur mes propres amis, mais sans leur dire que le sujet réel était l’amitié avec soi-même.

Un sondage sur l’amitié

J’ai donc lancé un sondage en septembre 2015. Quatre mois plus tard, 373 personnes l’avaient complété. La question que je posais était formulée comme suit : « Commencez par penser à 2 ou 3 personnes qui font partie de vos meilleur(e)s ami(e)s. Parmi les qualités citées ci-dessous, classez en ordre décroissant d’importance les dix qualités principales qui, d’après vous, font que des liens d’amitiés aussi forts se sont créés avec ces ami(e)s. ». Je proposais ensuite une liste de 26 qualités à classer en ordre décroissant d’importance.

Merci encore à tous ceux qui m’ont offert leur temps et leurs opinions. Non seulement, les réponses m’ont été très utiles, mais le plus précieux, pour moi, fut le sentiment de me sentir ainsi entouré et soutenu. Cela a renforcé mon courage de poursuivre l’écriture, ce qui était rarement facile. Je me suis senti aussi lié par la confiance que vous m’avez accordée. Quel bonheur d’avoir des amis comme ça.

Les dix qualités qui font les grandes amitiés

Pour revenir au sondage, voici, en ordre déclinant d’importance, les dix qualités plébiscitées. Un bon ami est une personne qui :

  1. m’accepte et m’apprécie tel que je suis
  2. a du plaisir à passer du temps avec moi (et vice-versa)
  3. a de l’humour
  4. est droite et honnête
  5. ne me juge pas
  6. m’écoute vraiment
  7. est curieuse et ouverte
  8. démontre beaucoup de bienveillance
  9. me comprend
  10. est presque toujours disponible quand j’ai besoin d’elle

Vous pouvez accéder à l’ensemble des résultats via ce lien.

On m’a demandé à quelques reprises comment j’avais élaboré la liste des qualités proposées. Elle a été compilée sur base de différentes sources, et notamment les vertus et forces de caractères identifiées dans le cadre d’une très large étude, dont les résultats furent publiés en 2004 par Peterson & Seligman. Pendant 3 ans, 55 éminents scientifiques ont étudiés les vertus et forces de caractère à travers le temps et le monde. Cette recherche a abouti à la classification « VIA » reconnue aujourd’hui mondialement. Cela vaut d’ailleurs la peine de découvrir vos propres forces de caractères. Pour cela,inscrivez-vous sur le site du test VIAcharacter. Vous pouvez même le faire en langue française.

Pour concevoir « Mon meilleur ami… c’est moi », je me suis appuyé sur ces qualités principales. Dans quelle mesure les cultivons-nous à notre propre égard ? Par exemple : dans quelle mesure prenons-nous le temps de nous écouter vraiment chaque jour ? Et comment s’entrainer à le faire davantage. Cela m’a ouvert des horizons très intéressants, que vous pourrez bientôt lire…

Une préface est un cadeau formidable

Et maintenant, voici la magnifique nouvelle que je vous annonçais. Ilios Kotsou m’a fait l’amitié de rédiger la préface de mon livre. C’est, pour moi, un énorme plaisir, une marque de reconnaissance précieuse, un honneur et un heureux coup de pouce. Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, Ilios est à côté de moi sur cette photo prise samedi dernier au Printemps de l’Optimisme, un très bel événement parisien auquel nous collaborions tous deux. Ilios est docteur en psychologie, chercheur en psychologie des émotions (Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique de l’EM Grenoble) et auteur de plusieurs livres, dont l’Eloge de la lucidité qui a remporté le prix Psychologies-FNAC 2015. Si vous ne l’avez pas encore lu, lisez-le tout de suite. C’est un must !

Ilios est aussi co-fondateur de l’association Emergences qui organise notamment, chaque année, une formidable conférence à laquelle contribuent ses amis Mathieu Ricard et Christophe André, en vue de collecter des fonds pour des projets humanitaires. Ilios, sois ici remercié encore et encore pour ta générosité. Je sais à quel point ton temps est compté. Merci, merci !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. A la semaine prochaine, pour la suite

En toute amitié,

 

Pierre

 

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Première semaine d’écriture au Bois des Corbeaux (et la vidéo)

Première semaine d’écriture au Bois des Corbeaux (et la vidéo)

Je vous avais promis la suite de l’histoire du livre ; la voici.

Depuis longtemps, les psys, coachs et experts se posent cette question : rendre publiques nos aspirations les plus profondes soutient-il ou freine-t-il leur réalisation ? J’ai traité ce sujet sur le blog de DareDo où mon équipe et moi publions aussi régulièrement des réflexions et conseils (lire l’article ici).

Rendre publiques ou pas ses aspirations ? Ca se discute

A titre personnel, j’ai opté pour le partage. Et ça m’a réussi car c’est comme cela que j’ai reçu un coup de pouce décisif. Je parlais à un groupe d’amis de mon envie d’écrire quelques pages lorsque l’un d’eux m’a pris au mot. Cédric est une personnalité étonnante. Généreux, créatif, amusant, talentueux, il a quitté la vie traditionnelle (la direction commerciale d’une PME familiale et le confort d’un joli salaire) pour s’installer au milieu de nulle-part, au lieu dit « le Bois des Corbeaux » et s’adonner à sa passion : la « sculpture nature ». (Vous découvrirez son art fantastique ici.)

Reprenant une idée simple, Cédric me rappelle mes propres paroles. Si tu veux écrire, il te faut… écrire. Et il me propose de me mettre au vert chez lui pendant une semaine pour passer de l’intention à l’acte. Il insiste sur le caractère inspirant du lieu. Son terrain inclut une carrière de marbre désaffectée. Selon lui, « ça génère des ondes telluriques propices à la créativité ». Je décide d’accepter son invitation et de tenter cette expérience d’écriture en août 2013.

Une première semaine d’écriture

Si le cadre et la présence amicale de Cédric à mes côtés ont effectivement contribué à l’agrément du séjour, la confrontation avec moi-même à travers l’épreuve de la feuille blanche fut par contre beaucoup moins confortable, pour ne pas dire douloureuse. Pendant les premiers jours, j’ai déchargé mon large stock d’idées sur un panneau improvisé, à coup de post-its colorés. Au fil du temps, je les ai déplacés, regroupés, redéployés, « clusterisés », éliminés, complétés… Voici un souvenir de ce panneau vivant. Mais au fil du temps, j’ai compris que j’étais tout simplement en train de procrastiner. Mes textes ne découleraient pas d’une analyse logique, mais du fait que je les écrive, tout simplement. Et je me suis lancé. Et j’ai souffert.

Les idées prennent forme sur le panneau

Les premières idées du livre prennent forme sur le panneau

J’ai souffert car j’étais seul face à moi-même. J’avais un rêve et moi seul pouvais le réaliser. Etais-je à la hauteur de mes attentes ? C’est là que mon cahier de notes m’a été à nouveau très utile. Il m’a permis de dialoguer avec moi, comme je le ferais avec un bon ami. Je me suis appliqué à moi-même ce que je me proposais d’écrire. J’ai pu ainsi rencontrer des parties de moi totalement effrayées à l’idée que « les autres » découvrent mes incompétences, ma bêtise, ma prétention, mon inconsistance. Et j’ai pu les aider à retrouver la tranquillité, la confiance. L’important n’était pas ce qu’on penserait de mes textes ni même leur qualité. L’important était d’écrire, de vivre pleinement une expérience. Cela m’a décoincé. Et j’ai écrit, écrit, écrit…

L’herbe pousse rarement où on l’attend

Qu’est-ce que cette expérience m’a apporté ? Beaucoup plus que ce que je pensais. Et des choses bien différentes d’ailleurs. La première, et sans doute la plus importante, fut la confirmation de mon goût pour l’écriture. Je prends du plaisir à écrire, même (et peut-être surtout) lorsque c’est difficile. La deuxième chose, c’est que je parvenais à produire du contenu de qualité acceptable. La troisième, c’est le constat que, pour écrire, j’avais besoin de m’isoler pendant une période suffisamment longue. Le vide ainsi créé permettait l’émergence de quelque chose. Enfin, j’ai appris que, pour obtenir un résultat de qualité suffisante, il me faudrait d’une part reproduire très régulièrement cette expérience, et d’autre part retravailler à plusieurs reprises chaque texte. En pratique, quasiment rien de ce que j’ai écrit chez Cédric ne sera repris dans le livre. Et pourtant ces textes sont sans doute les plus précieux de ceux que j’ai écrit. Sans eux, je ferais sans doute encore partie de ce « million de types qui vont écrire » dont parle ici Jacques Brel.

Oh, la dernière chose que j’ai ramené de là-bas, en dehors de liens d’amitié encore renforcés avec Cédric, c’est une vidéo. Heureux hasard de la vie, pendant mon séjour au Bois des Corbeaux, une équipe de la principale télévision belge est venue filmer Cédric et son univers. Ils m’ont aussi interrogé. La vidéo est ci-dessous.

Reportage de la télévision belge à propos de Cédric et de son lieu magique

Reportage de la télévision belge à propos de Cédric et de son lieu magique

La semaine prochaine, je vous parlerai de l’enquête réalisée pour nourrir mes idées sur l’amitié et vous dévoilerai quelques bonnes nouvelles à propos du livre.

En toute amitié,

Pierre

 

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