Le coaching en ligne est-il aussi efficace qu’en présentiel ?

Le coaching en ligne est-il aussi efficace qu’en présentiel ?

Depuis la crise du COVID, de nombreuses séances de coaching ou psychothérapie ont pris place en ligne. Mais est-ce aussi efficace qu'en présentiel ?

C’est le sujet qu’explorent de nouvelles études. Elles portent de manière plus précise sur l'empathie, car celle-ci joue un rôle crucial dans le cadre d'un relation d'aide. D'où cette question : les coachs ou thérapeutes et leurs client·es peuvent-ils / elles se retrouver ensemble en ligne dans une vrais relation d’empathie ?

Des résultats positivement surprenants

Les résultats de ces études sont surprenants, à commencer par celle-ci, publiée dans Frontiers in Psychology. Des chercheurs ont découvert que les clients avaient l'impression que leur thérapeute était beaucoup plus empathique et solidaire dans un cadre distanciel qu'en présentiel. Ceci est important car, selon le type de démarche, le fait qu'un client se sente connecté en toute empathie est identifié comme un des facteurs marquants contribuant au résultat positif du traitement.

Qu'est-ce que l'empathie numérique

"L'empathie numérique" a été définie* comme "des caractéristiques empathiques traditionnelles telles que la préoccupation et l'attention portée aux autres exprimées par le biais de communications par ordinateur".

Selon les chercheurs Christopher Terry et Jeff Cain, l'empathie peut avoir des effets positifs importants sur les résultats des patients, augmenter la satisfaction des patients et réduire les litiges pour faute professionnelle. Cependant, avec les progrès technologiques modernes, l'expression appropriée de l'empathie à l'époque actuelle est menacée, en grande partie à cause des processus psychologiques qui forment la désinhibition en ligne. La numérisation des soins de santé et la diminution correspondante de l'expression de l'empathie peuvent être préoccupantes. Étant donné que l'empathie est fortement corrélée à des résultats positifs pour la santé et qu'elle constitue une partie importante des professions de la santé en général, la construction de l'empathie numérique devrait être envisagée pour l'intégration dans les programmes d'études des professions de la santé.

Caractéristiques clés de "l'empathie numérique"

D'autres modèles** ont élargi les caractéristiques de "l'empathie numérique" à :

  • la capacité d'analyser et d'évaluer l'état interne d'autrui (exactitude de l'empathie)
  • un sentiment d'identité et d'agence (empathie envers soi)
  • la reconnaissance, la compréhension et la prédiction des pensées et des émotions des autres (empathie cognitive)
  • le ressenti de ce que les autres ressentent (empathie affective)
  • le jeu de rôle (empathie imaginative)
  • la compassion envers les autres (préoccupation empathique)

et ce, à travers les médias numériques.

L'étude*** examine les séances de thérapie en ligne qui ont eu lieu via des appels vidéo Skype et WhatsApp. Environ la moitié des clients utilisaient des ordinateurs de bureau ou des ordinateurs portables, l'autre moitié utilisant un mélange de tablettes ou de smartphones. Près de 90 % des thérapeutes utilisaient un ordinateur.

La recherche a révélé que les thérapeutes avaient le sentiment qu'ils pouvaient offrir le même degré d'empathie, que ce soit en personne ou virtuellement. Étonnamment, les patients se sentaient plus empathiquement connectés et soutenus par leur thérapeute dans le cadre virtuel qu'en personne. Ces résultats s'appuient sur des recherches thérapeutiques antérieures menées avant la pandémie, qui ont révélé que l'empathie peut en effet franchir les frontières virtuelles et être efficace dans la psychothérapie virtuelle.

Dans ma longue expérience de client de nombreux psys et coachs, je ne peux que confirmer l'importance décisive qu'a eue leur empathie sur l'efficience de leur accompagnement et les progrès que j'ai pu accomplir. Je devrais même dire leur bienveillance, car, en définitive, c'est bien de cette qualité-là que nous parlons, n'est-ce pas ? ;-))

Bref, l'effet est positif et là pour durer. C'est ce que confirme Marlynn Wei dans l'article publié dans Psychology Today, dont le présent texte est inspiré**** : "Il est probable que de nombreux clients et thérapeutes continueront de choisir de rester en ligne, étant donné les résultats positifs et la capacité de l'empathie numérique à exister parallèlement à la commodité de la planification, à la réduction du temps de trajet et à la possibilité de communiquer en toute sécurité sans masque. La bonne nouvelle est que la psychothérapie virtuelle peut être proposée d'une manière que les clients jugent positive et efficace, et restera probablement une plate-forme de base pour la prestation de la psychothérapie."

A votre disposition si vous souhaitez tenter l'expérience.

 

Pierre

 

*  Source : The Emerging Issue of Digital Empathy par Christopher Terry et Jeff Cain

** Source : Emotions, Technology, and Design par Sharon Tettegah et Safiya Noble

*** Source : Exploring the Question: “Does Empathy Work in the Same Way in Online and In-Person Therapeutic Settings?”  par Raffaele Sperandeo, Valeria Cioffi, Lucia Luciana Mosca, Teresa Longobardi, Enrico Moretto, Yari Mirko Alfano, Cristiano Scandurra, Benedetta Muzii, Daniela Cantone, Carmela Guerriera, Marco Architravo et Nelson Mauro Maldonato

****  Does "Digital Empathy" Work in Virtual Psychotherapy? par Marlynn Wei 

Photo : Rodion Kutsaev / Rodion Kutsaev

L’Ikigai n’est pas ce que vous croyez

L’Ikigai n’est pas ce que vous croyez

Contrairement aux idées reçues, en Occident, nous nous méprenons à propos de l’authentique Ikigai japonais. Pour des millions de personnes, il correspondrait à l’intersection de 4 cercles où nous pourrions découvrir comment faire quelque chose que nous aimons, pour lequel nous pensons être talentueux, dont le monde aurait besoin et pour lequel nous pourrions être payé.

Soyons clair, cela n'est pas l’Ikigai authentique.

L'Ikigai : un concept vaste et flou

Pour les Japonais, Ikigai est un mot d’usage courant et dont le sens est vaste et même flou, comme l’est pour nous le mot bonheur. Tout le monde sait de quoi on parle, mais chacun lui donne un sens particulier.

Au Japon, l’Ikigai s’apparente à une philosophie de vie à plusieurs composantes : des pratiques quotidiennes, le fait de vivre selon nos valeurs, l’engagement sincère dans des relations humaines profondes, un sens clair des rôles que nous décidons d’assumer dans la vie et une pression raisonnable auto-administrée en vue de réaliser nos élans de vie. C’est aussi un sentiment agréable lorsque nous vivons de la sorte.

Que nous apporte l'Ikigai ?

Pratiquer l’Ikigai peut aider à prolonger la vie et à en améliorer la qualité. Cela renforce notre motivation à progresser et notre résilience dans les moments difficiles. Nous avons alors le sentiment de nous réaliser pleinement, dans notre authenticité profonde.

Mais notre culture et la période actuelle nous mettent sous pression. Elles favorisent l’inquiétude, l'incertitude, le repli. Elles favorisent des comportements et attitudes néfastes tant individuellement que collectivement. Elles obèrent notre élan à être vraiment soi. L’Ikigai est un excellent remède à ce problème.

Une sagesse de portée universelle

La beauté de ce concept japonais est qu'il s'agit d'une expérience humaine universelle dont nous pouvons tous bénéficier.

Cela vous intéresse ? Je peux vous aider à trouver votre Ikigai. Parlons-en…

N'attendez pas "le bon moment" pour m'appeler.

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Réponses aux questions les plus fréquentes sur le coaching et les coachs

Réponses aux questions les plus fréquentes sur le coaching et les coachs

Ai-je besoin d’aide ? Et dans l’affirmative, plutôt celle d’un coach et d’un psy ?

Trop souvent, nous avons des scrupules à nous faire aider. On rame, depuis un certain temps. Une difficulté se répète, on se sent en souffrance, triste ou épuisé. Et on veut s’en sortir seul, par fierté ou honte, ce qui revient au même. Le souci récurrent est que, sans aide, on ne peut voir certaines causes de nos difficultés, certains mécanismes néfastes. Dès lors, on les reproduit et on s’enfonce. Alors, prenez votre courage à 2 mains et osez au moins demander à quelqu’un dont le métier consiste à aider les autres, s’il peut vous aider à vous en sortir.

Psy ou coach ?

Un psy a plutôt tendance à recevoir « un patient » qui nécessité un diagnostic et une intervention selon un modèle médical. Partant du présent, on plonge dans le passé pour rechercher les sources du mal.

Le coach, de son côté, considère son client comme une personne qui dispose déjà en elle (souvent inconsciemment) des idées et ressources pour faire face à ses défis. On regarde le présent et on éclaircit l’avenir désiré. Et on passe tout de suite à l’action en s’appuyant sur vos ressources propres.

Dès lors, un bon coach cultive 3 qualités aussi essentielles qu’étonnantes : la stupidité, la curiosité et la fainéantise. Sa première responsabilité est d’établir une alliance avec vous pour vous aider à identifier et reconnaître vos forces, faire grandir vos potentiels et vos talents en clarifiant l’avenir que vous désirez. Il pourra, si utile, partager des connaissance en psychologie, pour vous apprendre à corriger, par vous-même, vos biais de pensée ou vos comportements inappropriés.

Combien de temps dure un parcours de coaching ?

Il n’y a pas de règle, car de nombreux paramètres rentrent en considération. Un parcours de coaching peut se limiter à 1 ou 2 séances pour sortir d’une difficulté précise, mais il peut aussi s'étaler sur une douzaine de sessions, voire des années, car, à l’image des athlètes, tant que l’on se sent progresser, on a envie de poursuivre l’aventure.

La fréquence est habituellement hebdomadaire ou bi-mensuelle. Dès lors, contrairement à la psychanalyse par exemple, la durée moyenne d’un parcours de coaching est assez courte.

Combien coûte un coach ou une séance de coaching ?

Les prix varient suivant les formations, compétences et l’expérience du coach. Le tarif est fixé à la séance ou au forfait, et dépend aussi des missions, cadres d’action et déplacements éventuels.
Les conditions sont abordées lors de la première séance.

Quelle est la durée d’une séance de coaching ?

Une séance de coaching a une durée variable : parfois 45 minutes, souvent 1h, parfois 1h30 ou même 3h dans certains cas. Entre les séances, il y a souvent des exercices ou « tâches » à accomplir.

Quels sont des exemples de demandes formulées par des clients de coaching ?
  • « J’appréhende d’exprimer mon avis ou de prendre la parole en public ; cela m’handicape »
  • « Je désire changer d’orientation professionnelle »
  • « Je suis épuisé, je n’en peux plus. Suis-je proche du burn-out ? Comment l’éviter ? »
  • «  Ma vie manque de sens et de sel. Comment retrouver le goût de vivre ?
  • « Je passe tant de temps sur mes écrans. Comment m’en libérer ? »
  • « Je n’en peux plus de mes disputes de couple »
  • « Je voudrais perdre au moins 10 kilos et retrouver la forme »
  • « Je souhaiterais me réconcilier avec ma mère »
  • « Je viens d’arriver à la retraite (la pension, en Belgique), et je ne suis plus rien »
  • « Impossible de me faire respecter par mon supérieur »
  • « J’aimerais avoir plus de temps pour moi »
  • « J’aimerais développer mon leadership en tant que dirigeant »…
Est-ce que ça marche, le coaching ?

Une étude a été menée par HEC Executive Education en 2010 auprès de 400 cadres. Les réponses sont sans équivoque : pour 97 % des personnes qui ont bénéficié d’un coaching, c’est un approche à recommander. Et 75 % déclarent que le coaching a complètement ou largement atteint ses objectifs.

Quelles sont les formes de coaching les plus courantes ?

Coaching de vie (ou Life coaching) : le coach accompagne une personne qui souhaite faire progresser sa vie ou se sortir d’une problématique personnelle. Le coaching entre ici dans le champ du développement personnel et s’appuie sur de multiples techniques et ressources. L’objectif est que le client atteigne le plus rapidement possible le progrès souhaité, et qu’il recouvre son autonomie.

Coaching de dirigeant (ou Executive coaching) : coaching de cadres et dirigeants soumis à un enjeu professionnel, un excès de stress et un déséquilibre de vie.

Sans compter le coaching d’équipe, le coaching sportif, le coaching santé...

Comment choisir son coach ?

C’est une bonne question. Et il n’y a pas de règle. Le coaching est à la fois une science et un art. Une bonne pratique consiste donc à se faire une idée du niveau de compétence et d’expérience du coach, ou ses références, en particulier en relation avec la difficulté à laquelle vous êtes confronté.

Un critère essentiel de succès pour le coaching est la confiance. Lorsque vous consultez des informations sur ce coach, vous sentez-vous en confiance ? Lorsque vous lisez ou regardez cette personne en vidéo, avez-vous l’impression qu’elle pourrait vous comprendre, vous aider à prendre le recul nécessaire, à vous sentir mieux et à progresser ?

A-t-elle formalisé ses compétences, par exemple en publient des textes ou des livres ? Ou dans des vidéos ?

Une manière très simple de vous faire une opinion consiste à demander au coach d’avoir un premier entretien, à titre gratuit. Libre à vous, en fonction de celui-ci, de continuer ou de ne pas donner suite, simplement. Dans le premier cas de figure, demandez au coach de préciser « le cadre » du coaching, les tarifs, les conditions d’annulation, la confidentialité, les « méta-règles »…

En présence ou à distance

Là encore, il n’y a pas de règle. C’est comme vous le sentez. Chaque formule a ses avantages. Et des recherches montrent que les 2 formules se valent sensiblement en terme d’efficacité.

 

 

Photo : Annie Spratt / Unsplash