Interview radio par Tania Lowy à propos de « Mon meilleur ami »

Voici les principaux extraits de l’interview radio que j’ai accordée à Tania Lowy sur Radio Judaica. Elle m’interroge à propos de mon livre sur l’amitié avec soi-même. J’ai pu récupérer le podcast grâce à l’aide de Lilicast, que je remercie au passage.

C’est ma première interview radio à propos de Mon meilleur ami… C’est moi. Vos critiques constructives et conseils seront plus que bienvenus. Merci d’avance.

Les hommes, il est temps de briser la loi du silence !

Les hommes, il est temps de briser la loi du silence !

Les hommes ! il est temps de briser la loi du silence et de retrouver la parole…

Un garçon est invité, très tôt dans son enfance, à se comporter « en homme ». Il se doit d’être courageux, combatif, de « prendre sur soi » et, surtout, de ne pas se plaindre, de ne pas pleurer. La situation est difficile ? Serre les dents, montre-toi fort, prouve que « tu en as » !

Dès lors, lorsqu’un homme fait face à des sentiments inconfortables, à un mal-être, il se tait, n’en parle surtout pas. Il doit s’en sortir, seul. Tout pour éviter de révéler la moindre faiblesse. Et les conséquences de ce mutisme institué par notre culture et notre éducation fait des ravages monstrueux. Maladies, dépressions, violences…

Sortons de notre silence. Pas pour dire n’importe quoi, mais pour oser enfin parler de soi, de nos doutes, tristesses, émois… Avec profondeur, sincérité, authenticité, sans fausse pudeur. Voici pourquoi c’est si important…

De la différence entre les hommes et les femmes face aux difficultés

Observons les femmes. Lorsqu’elles vivent des difficultés, elles en parlent avec leurs amies ou avec vous, même si parfois ça vous énerve. Mais vous, un homme, un vrai, lorsque vous faites face à des difficultés, vous cherchez à les résoudre par vous-même, n’est-ce pas. C’est d’ailleurs important pour vous d’y parvenir sans aide, sinon, ce serait la honte.

Un homme s’en sort seul !

Lorsque vous vous égarez sur une route ou dans une ville, par exemple, contrairement aux femmes, vous ne demandez pas de l’aide à un passant. Vous activez votre GPS ou Google Maps, ou vous prenez une vieille carte routière au fond du vide-poche, vous errez encore, quitte à vous perdre un peu plus, mais sans perdre la face évidemment…

Du besoin de nous rassurer sur nos compétences

Les publicitaires connaissent bien ce mécanisme psychique masculin et capitalisent sur celui-ci pour flatter nos ego mâles. « Les hommes savent pourquoi » [cette bière est la meilleure]. Est-ce efficace ? Pour les brasseurs, en tout cas, mais pas pour nous, les hommes.

 

men and depression

Témoignage vidéo sur le site Today.com (en anglais)

 

 

 

 

 

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder cette étude, publiée l’an passé aux États-Unis[1]. Elle révèle que 49% des hommes avouent se sentir plus déprimés que ce qu’ils veulent bien admettre à leur entourage. Un homme sur deux ! On y apprend aussi que 45% pensent être en mesure de résoudre cela par eux-mêmes. Pas sûr que ça marche si l’on considère que, aux US, le taux de suicide des hommes est 3,5x supérieur à celui des femmes[2].

En route vers la dépression

Derrière ces pulsions de mort, la dépression, souvent. Et, chez les hommes, les symptômes de celle-ci ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Selon le National Institute of Mental Health[3], plutôt que se sentir ouvertement tristes et désespérés, les hommes déprimés se sentent fatigués, irritables, fâchés. Ils souffrent de troubles du sommeil et d’une baisse d’intérêt pour leur travail, leur famille ou leur hobby. Cela ressemble à quelqu’un que vous connaissez ?

Le prix du silence

Le regretté Guy Corneau fait partie des auteurs qui se sont beaucoup investis pour inviter les hommes à briser le mur du silence et parler de leurs difficultés. Sans l’avoir connu personnellement, je pense qu’il avait beaucoup souffert lui-même du manque de tels échanges. Son livre culte « Père manquant, fils manqué » nous éclaire sur cette longue lignée d’absences paternelles et les conséquences qu’elles engendrent de génération en génération. Cela va des difficultés d’affirmation de soi (ne pas savoir dire non, demander ou mettre des limites) au déficit d’estime de soi (je n’ai pas de valeur comparé aux autres), en passant par la peur des femmes, les addictions diverses comme le travail, l’alcool, les antidépresseurs, les somnifères ; les quêtes éperdues de reconnaissance, de succès, d’amour, de pouvoir ou de puissance, pour tenter d’obtenir des autres cette estime qu’ils refusent de s’accorder à eux-mêmes.

Absent dans sa présence…

L’absence des pères ne s’opérait pas forcément dans la réalité. Mon père, par exemple, était tous les soirs à la maison. Mais il était taiseux, préoccupé par la gestion de ses entreprises, soucieux d’apprendre des choses nouvelles ou de se changer les idées… Son rôle à mon égard était centré sur deux registres : assurer que la famille ne manque de rien, et être le représentant de l’autorité, celui qui fixe ou précise les normes. Il ne m’a jamais donné l’occasion de découvrir l’homme caché derrière le rôle. Il ne m’a rien révélé de l’être humain fait de chair, d’émotions, de passions, de blessures, de fragilités, de doutes, de honte… Né dans une famille nombreuse, il était entré dans l’adolescence au début de la première guerre mondiale, forcé d’assurer son autonomie avant ses 15 ans. Je doute que son propre père ait eu l’occasion de lui parler « d’homme à homme », en toute authenticité.

Sois un homme, mon fils !

Pierre Dedier, mon père, ce héros

Pierre Dedier, mon père, ce héros

 

Au début du siècle dernier, « devenir un homme » signifiait être solide, dur, résistant, sage aussi et assumer ses besoins et ceux de la famille. C’est ce qu’il a fait. Et c’est ce qu’il m’a transmis jusqu’à son décès, par son attitude et ses silences, alors que j’étais moi-même adolescent. Ses instructions étaient claires : « Sois un homme, mon fils ». Et elles lui ont survécu par l’intermédiaire de notre entourage. A 17 ans, je devenais donc l’homme de la famille aux côtés de ma mère et de ma sœur aînée. Pas d’espace pour vivre ma profonde tristesse : « un homme, ça ne pleure pas, c’est fort ! »

 

 

Un homme ne peut être faible

Il faut dire que jusqu’il y a peu, parler de ses faiblesses était considéré honteux. Une série de films publicitaires diffusés en Australie pour La failblesse - jamaispromouvoir une marque de whiskey illustre cela à merveille. Un homme rentre chez lui et parle de moments où il s’est senti plus faible, mangeant des salades, achetant des fleurs… Et tout change pour lui après avoir appelé la hotline de cette marque. On le voit alors avancer énergiquement vers sa piscine, arracher sa chemise, sauter à l’eau pour chevaucher et mater avec fierté un énorme crocodile. Le message est clair : ne vous laissez pas aller à la faiblesse. Pour éviter ce grand danger, l’alcool vous rend rapidement vos forces.

Osciller entre deux pôles

Invité à entrer de manière accélérée dans la vie adulte, j’ai oscillé entre deux parties de moi très contrastées et souvent même en conflit : l’adolescent insouciant, rebelle, frivole, « toujours joyeux » ; et l’homme responsable, travailleur, « toujours sérieux ». Deux masques contrastés pour cacher (et me cacher) de profonds sentiments de manque. Deux stratégies efficaces pour me permettre d’éviter de ressentir ma vulnérabilité, pour faire barrage au torrent de chagrin, de frustration et de culpabilité alimenté par les attitudes puis les décès très proches de mes deux parents. Et, bien sûr, je n’en ai pas parlé, jusqu’à ce que la vie m’invite, à coup de claques, à rouvrir la boîte de Pandore de mes émotions plusieurs décennies plus tard. J’ai pu alors les reconnaître, les partager, entamant ainsi une nouvelle relation avec moi-même et avec le monde, plus humaine, imparfaite, amicale, bénéfique, paisible, épanouissante…

Explorer le chemin le moins fréquenté

Conscient des bienfaits et de l’importance de cette démarche, je m’engage de plus en plus, pour inviter les hommes à emprunter ce que Scott Peck a appelé « le chemin le moins fréquenté » et à aller activement à la rencontre de leurs émotions inconfortables. Je me rends compte, dans les sessions de coaching et les ateliers que j’anime ou auxquels je participe, ou dans des moments de rencontre réservés aux hommes, comme le Mankind Project, à quel point ceux-ci sont mal à l’aise face à leurs fragilités. Leur honte leur fait honte, leurs peurs leur font peur, leur colère les fait rager… Alors, il leur faut à tout prix les cacher, les masquer, car ils sont persuadés d’être les seuls à connaître de telles difficultés.

Un antidote simple

Pourtant, l’antidote est simple : il suffit d’en parler. Nous découvrons alors que chaque homme, ou presque, connaît de tels sentiments inconfortables ou douloureux. Nous avons tous des moments de doute, des craintes de voir notre imposture démasquée car, bien sûr, nous sommes convaincus que nos qualités ne sont que des leurres et que nos faiblesses vont éclater au grand jour. Nous redoutons au plus haut point que nos limites et imperfections soient découvertes, nous transformant illico en paria de la société, alors que c’est l’imperfection, et pas la perfection, qui est la norme pour tout humain. Et c’est cette humanité commune qui nous permet d’entrer réellement en relation les uns avec les autres.

Osons briser le silence

Alors messieurs, au boulot ! Prenez votre courage à deux mains, invitez un ou deux amis proches, et ouvrez votre sac. Pas besoin de tout déballer d’un coup. Et inutile de commencer à le faire si vous doutez de la bienveillance avec laquelle vous serez accueilli. Cherchez alors des personnes prêtes à vous écouter et à entendre ce que vous avez caché depuis si longtemps, avec compréhension, ouverture, gentillesse, sans jugement ni condescendance. De vrais amis ou amies, ou un professionnel si cela vous semble plus accessible. Le temps est loin où l’on considérait que celui qui « allait voir quelqu’un » était forcément un malade mental ou un fou. Vous verrez que cela nous libère et nous allège. Et vous n’imaginez pas à quel point la reconnaissance de nos faiblesses et vulnérabilités, sont des forces exceptionnelles. (Vous pouvez aussi développer un dialogue non-violent avec vous-même).

Du rôle des femmes dans le bris du silence

Mesdames, ne soyez pas en reste. La parole et l’écoute vous sont sans doute plus familières. Profitez de cette faculté féminine pour exprimer vous-mêmes vos craintes, vos hontes, vos frustrations, dans un climat de partage et non de reproche. Vous créerez alors des conditions favorisant des dialogues authentiques avec ces hommes silencieux qui vous sont proches et si chers.

Il est temps de briser tous ensemble cette longue et pernicieuse tradition qu’est la loi du silence ! Parlons-en…

En toute amitié,

 

Pierre

 

[1] « State of Men 2016 » étude réalisée par Berland Strategy

 

[2] Source : American Foundation for Suicide Prevention

 

[3] Source :National Institute of Mental Health

 

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Participation « coup de coeur » au Grand Festival « Une Autre Façon d’Aimer » (Cabourg – 21 & 22 octobre)

Participation « coup de coeur » au Grand Festival « Une Autre Façon d’Aimer » (Cabourg – 21 & 22 octobre)

Le Grand Festival « Une Autre Façon d’Aimer » a lieu chaque année à Cabourg. Cette 14e édition est organisée à la mémoire de Guy Corneau. Parmi les intervenants confirmés, il n’y a que des personnes formidables :

– Arnaud de Saint-Simon, directeur de Psychologies Magazine

– Charlotte Savreux, journaliste-présentatrice TV, auteure

– Thierry Janssen, Médecin, Psychothérapeute, écrivain

– Bénédict Ann, fondatrice du Café de l’Amour, écrivaine, auteure

– Victoire Theismann, metteur en scène, psychothérapeute, écrivaine

– Marie-Lise Labonté, psychothérapeute, écrivaine, conférencière

Cette année, les initiateurs du Grand Festival ont aussi invité 4 coups de cœur, parmi lesquels j’ai la joie et l’honneur de figurer :

– Christine Sarah CARSTENSEN, psychothérapeute et auteure

– Pierre PORTEVIN, coach de vie et auteur

– Marion SARAZIN, enseignante PNL et auteure

– Mitra TAGHIPOUR, psychothérapeute et poète

L’édition sera rehaussée par la présence posthume, par l’image et les témoignages, de Guy Corneau.

Ce festival est animé par Nicole AKNIN et Jacques SCHECROUN

Inscrivez-vous avant le 30 juin. Le tarif est plus avantageux. Vous pouvez le faire via le site du Grand Festival ou ce numéro de téléphone : + 33 1 53 75 35 35.

J’espère vous y voir…

Ce que l’autre m’apprend de moi

Ce que l’autre m’apprend de moi

« Quand j’ai raison, l’autre a tort. C’est évident. Quel idiot de ne pas comprendre son erreur. C’est bien sûr mon équipe, candidat, parti, camp, pays, ma famille, religion, race… (faites votre choix) qui a raison. La seule solution efficace, c’est la mienne. D’ailleurs, quoi qu’il dise, l’autre a tort. Je ne l’écoute même plus. Et pour conforter le fait que j’ai raison, je trouve de plus en plus de raison de critiquer sa personne, afin de décrédibiliser ses opinions et de justifier mon droit à ne pas leur accorder la moindre attention. La politique vient de nous montrer ça : Mélenchon est un trotskiste ; Macron, un vendu aux banquiers ; Fillon, un filou…

Quel idiot, salaud, menteur…

Avec le temps, la disqualification se renforce. On parle d’un nouveau Staline, d’un exploiteur des travailleurs, d’un pourri… Et j’accumule les bonnes raisons de penser cela. Dans la foulée, j’élimine de la liste de mes amis Facebook ceux qui sont en désaccord avec moi. Pas envie de voir leurs prises de position ridicules. Dès que j’essaie de leur montrer qu’ils ont tort, ils me critiquent. Qu’ils aillent se faire voir. Comme ça, c’est mieux : je ne vois plus que les avis de ceux qui pensent comme moi. »

Le souci de ce réflexe humain, c’est que, en critiquant l’autre, en refusant d’explorer ses opinions, on se coupe d’une part de nous-même. « L’intolérance porte en elle une part de sottise et perpétue l’ignorance. Elle prive l’intolérant d’une part de vérité en effaçant l’autre point de vue avant même de l’avoir examiné, ou simplement considéré. » (Jean-Claude Guillebaud[1]). Cela m’arrive parfois. Et vous, ça vous arrive aussi ?

Pourquoi réagissons-nous comme cela ?

Pourquoi m’arrive-t-il encore de réagir comme ça alors que je sais, par mes formations, mes apprentissages et mes pratiques, que la vraie richesse des idées vient de leur métissage, des enrichissements mutuels générés par la confrontation bienveillante des points de vue. Etymologiquement, confronter c’est faire front ensemble.

Consultant en intelligence collective pour des questions sociétales, ou des organisations, je connais les principaux leviers de celle-ci : inclusion de toutes les voix ; écoute active et ouverte des opinions de chacun ; reconnaissance de l’importance d’agréger toutes les connaissances et intérêt de valoriser l’expertise de chacun ; exploration en toute curiosité des points de vue ; partage bienveillant des émotions que génèrent les idées ; recherche de ce qui nous unit et de ce qui nous différencie… Cela nous permet de rechercher des « troisièmes voies », celles qui nous permettent de transcender les opinions individuelles ou partisanes pour se mettre ensemble au service d’une vision commune.

Pourquoi est-ce si difficile d’accueillir les opinions opposées aux miennes ? Pourtant, les impacts positifs de ce type de démarche ont été démontrés y compris dans les entreprises les plus performantes. Alors, pourquoi sont-elles rejetées ou traitées de « truc de bisounours » ?

Ce que nous apprend « La Part de l’autre »

« La Part de l’autre », formidable roman d’Eric-Emmanuel Schmidt[2], nous donne une clé de cette énigme en comparant deux histoires d’Adolf Hitler. La première, nous la connaissons : le jeune A. Hitler est recalé au concours d’entrée de l’Ecole des beaux-arts de Vienne. Il devient la personne que nous savons, avec le destin tragique qu’il a entrainé. Dans la seconde histoire, Adolf H. réussit son examen. Sa vie s’en retrouve totalement modifiée et, avec elle, le cours de l’histoire. Sans dévoiler la trame du roman, la différence principale entre les deux versions de ce même individu, c’est l’ouverture à l’autre, à ses différences, à ses opinions, à ses critiques, à ses qualités et ses défauts… Si Adolf H. écoute les autres, A. Hitler ne prend en compte que son avis et ceux des personnes qui le partagent. Il fait éliminer tous ceux qui pensent autrement. Ce roman est puissant car il nous met face à cette question existentielle : quelle version de nous-même souhaitons offrir au monde ? Qui souhaitons-nous devenir ? Celui qui accepte sa propre imperfection et s’ouvre à l’autre ? Ou celui « qui sait », se considère mieux que les autres et n’écoute que sa propre opinion ?

L’autre, c’est moi

Dans certaines démarches de développement personnel ou en thérapie, nous prenons conscience de ce qu’illustre l’image ci-dessus : lorsque nous dénonçons le défaut d’une personne, un doigt est orienté vers celle-ci, mais trois doigts nous désignent. De fait, ce que nous critiquons chez l’autre réside en nous, mais nous nous refusons à le reconnaître car cela mettrait à mal l’image la plus parfaite possible que nous souhaitons avoir et donner de nous-même. En reconnaissant nos faiblesses, nos défauts, nos imperfections, en acceptant que ceux-ci sont inhérents à notre condition d’homo sapiens sapiens, nous révélons notre humanité commune.

Cela nous est bénéfique à plusieurs titres :

  • En reconnaissant mes lacunes, mes défauts ou faiblesses, je suis en meilleure condition pour y pallier.
  • Lorsque j’accepte de montrer cette vulnérabilité aux autres, cela favorise la profondeur des liens que nous nouons, en particulier lorsque les autres sont différents de moi et, paradoxalement, cela me rend beaucoup plus fort, plus courageux, plus résilient.
  • Enfin, l’acceptation de mon imperfection me permet d’entrevoir que ce n’est pas parce que j’ai raison que l’autre a tort. Son opinion a autant de valeur que la mienne. L’important n’est pas de savoir qui a la meilleure solution, mais comment trouver ensemble la meilleure solution. L’enjeu réel n’est d’ailleurs pas la solution elle-même, mais sa mise en œuvre. Et si l’autre n’adhère pas à celle-ci, il n’y contribuera pas. Et donc ça ne marchera pas.

Oser avancer vers soi pour avancer vers l’autre…

Dans le contexte d’une France qui souffre, qui râle, se divise, s’oppose ou se décourage, il me semble indispensable que chacun de nous fasse une partie du chemin vers cette partie plus obscure et cachée de lui-même, afin de pouvoir aussi avancer vers l’autre et collaborer constructivement avec lui pour que le monde avance dans une meilleure direction.

Il est temps d’oser pratiquer, en toute lucidité et sans niaiserie, la bienveillance, l’ouverture à l’autre et la créativité collective. Ce sont autant d’ingrédients d’une vie épanouissante, pleine de sens, de satisfactions et d’enthousiasme.

Si le sujet vous intéresse, découvrez quelques clés pour le faire en téléchargeant le manifeste de l’amitié avec soi-même offert au bas de cette page de mon site.

Et échangeons nos opinions à ce sujet. Je lirai avec plaisir vos commentaires ci-dessous.

A bientôt…

[1] Jean-Claude Guillebaud – Je n’ai plus peur – Editions L’Iconoclaste, 2014

[2] Eric-Emmanuel Schmidt – La Part de l’autre – Editions Albin Michel, 2005

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  • en quoi cela détériore notre motivation, notre moral, nos relations... et
  • comment faire pour vous traiter avec plus de bienveillance afin de vivre avec plus de sens, de satisfaction et de bien-être.

 

Coup d’envoi et coup de coeur chez Filigranes

Coup d’envoi et coup de coeur chez Filigranes

Vous étiez nombreux à mes côtés pour cette première présentation en librairie de Mon meilleur ami… c’est moi. Un peu plus de 80 selon les organisateurs et selon la police, pour une fois d’accord sur leurs estimations. Ce fut, pour moi au moins, un moment fort, vibrant, enthousiasmant, encourageant. Et il m’a fallu plus d’une heure pour signer toutes les dédicaces demandées. Merci pour votre accueil chaleureux.

Dans la foulée, j’ai découvert que, après avoir lu le livre, l’équipe Filigranes lui avait décerné le label « plaisir garanti ». Merci pour l’honneur que vous me faites. J’espère que les autres lecteurs seront du même avis.

Jeudi, je recevais plusieurs emails bien agréables dont un de Christophe André, avec ses félicitations.

Ce n’est qu’un coup d’envoi

Evidemment, tout reste à faire. Ce n’est qu’un coup d’envoi. J’ai très envie de multiplier ces présentations en France et en Belgique, puis ailleurs… De premières demandes arrivent, de la part de librairies et de journalistes. Si vous en connaissez qui pourraient être intéressés, faites-le moi savoir ; je les contacterai.

Et puis, si le livre vous tente, n’attendez plus. Vous pouvez maintenant le trouver dans la majorité des bonnes librairies de France et Belgique, ainsi que sur Fnac.fr et Amazon. J’attends avec impatience vos appréciations.

A bientôt…

Bienvenue dans la réalité

Bienvenue dans la réalité

Enfin, je te vois, Mon ami ! Grosse émotion ce matin lorsque, pour la première fois, je prends « mon livre » en main. L’impression est étrange. Et, en même temps, j’ai l’impression que je connais ce livre depuis très longtemps. Je le feuillette. Le contact et la mise en page sont agréables. Merci Eyrolles 😉

Les émotions continuent puisque je fais, dans la foulée, une première présentation publique. L’audience est composée de collègues et amis : les équipes de l’Institut de NeuroCognitivisme et de l’IME Conseil, rejointes par l’auteure Christine Carstensen. Ils connaissent bien tout ce qui touche à la psychologie en général. Leurs appréciations, conseils et commentaires vont m’aider, je le sais. J’ai confiance en leur bienveillance et en leur compétence. Mais quand je prends la parole, je sens ma gorge se nouer, les larmes monter aux yeux. C’est bien comme ça aussi. Je passe à travers ce tangage émotionnel agréablement.

Personne ne quitte la salle. Ouf !

Les avis sont encourageants. De l’intérêt, de la curiosité… Des remarques, quelques questions… Je me sens mieux et je vois où m’améliorer. Cette première confrontation avec la réalité est excitante et me donne confiance pour la suite, même si tout reste à faire… Comme ce l’était après les toutes premières pages écrites pour le livre.

Un petit selfie devant la gare du Nord. Ce n’est pas trop mon habitude, mais j’ai quand même envie de partager avec vous un souvenir de cette journée symbolique.

Rendez-vous chez Filigranes, à Bruxelles, le 26 avril à 18h pour mon prochain plongeon dans la réalité. Je ne sais pas si ce sera bien, mais si vous venez, ce sera en tout cas chouette !