L’histoire qui m’arrive est magique. Tellement incroyable que, parfois, je n’y crois pas moi-même. Et pourtant elle est réelle. Et elle pourrait vous être utile. Je commence par la fin. Ou, au moins, par la fin du début : le 13 avril prochain, Eyrolles, un grand éditeur parisien, publiera mon premier livre : « Mon meilleur ami, c’est moi – Eloge et mode d’emploi de l’amitié avec soi-même » (il sortira quelques jours plus tard en Belgique). Je n’en reviens toujours pas.

Plus étonnant encore : les premiers échos que j’en ai sont bons. Après avoir reçu mon manuscrit final, mon éditrice me dit, entre quatz’ yeux, qu’elle trouve le texte « savoureux » et je savoure encore ce mot. Puis, c’est le conférencier Philippe Gabilliet, professeur de Psychologie et de Management à ESCP Europe (Paris). Il m’écrit que c’est : « un des ouvrages de développement personnel les plus originaux que j’ai lu depuis longtemps ! »

Vous m’avez porté !

Si j’en suis arrivé là, c’est grâce à vous. Vous êtes mes amis très proches ou plus éloignés. Ou des amis de mes amis. Ou ma famille. Votre présence à mes côtés m’a porté, m’a inspiré. C’est grâce à vous que j’ai pu faire vivre en moi de forts sentiments d’amitié et comprendre de quoi ceux-ci se composent. Alors, merci, merci et encore merci !

Dans ce blog, je vais publier l’histoire du livre. Comment l’idée est née. Qu’est-ce qui m’a motivé à imaginer l’écrire puis à le faire. Comment tout s’est accéléré. Peut-être que cela pourra vous servir si vous souhaitez vous lancer à votre tour dans l’écriture. Ou pour un autre projet que vous auriez car, sans forfanterie, le processus par lequel je suis passé est intéressant en soi. Je ne l’ai compris qu’a posteriori.

Aujourd’hui, je vous raconte comment l’idée est née.

Voici comment « Mon meilleur ami » a commencé 

Une question me hante, depuis ma toute première démarche en développement personnel. J’apprenais la gestion de temps avec Michel Grisar (Michel, encore merci ;-). Je pensais que ça allait m’organiser. En cette matière, j’avoue que j’ai encore des progrès à faire. Mais ce que j’ai tiré de cette formation est beaucoup plus fondamental. Elle m’a permis de comprendre que la qualité de ma vie dépend des choix que je fais à propos du temps que je passe. Cette idée m’accompagne depuis. Comment puis-je passer mon temps aujourd’hui de la manière qui contribue au mieux à bâtir la vie à laquelle j’aspire ?

Il ne s’agit pas de construire quelque chose qui, à terme, sera réussi ou pas. Ma vie, comme la vôtre, n’est jamais que la suite de mes journées, semaines, mois, années… (sauf bonus post-mortem éventuel). Mais en choisissant mieux comment passer mes journées, je me donne davantage de chances que ma vie corresponde à mes aspirations !

Un des exercices les plus efficaces pour clarifier nos aspirations est la narration inverse. Cela consiste à se projeter dans l’avenir, par exemple, à l’aube de la mort, puis de considérer rétrospectivement les éléments qui auront contribué à la qualité de notre vie. En le pratiquant, j’ai pu identifier ce qui me semblait le plus important à transmettre à mes enfants : développer une relation d’amitié avec soi-même. Leur apprendre à se traiter comme nos bons amis nous traitent, avec bienveillance, compréhension, sans jugement, mais sans complaisance non plus. En étant soutenant plutôt que virulent critique.

J’avais pris conscience, au cours d’un long parcours « tout-terrain » de thérapies, de stages, de formations, de coaching… de l’effet dévastateur de mon critique intérieur. Vous savez, cette voix omniprésente (en tout cas chez moi, à l’époque), qui dit que ce n’est pas assez. Pas assez bien. Pas assez vite. Pas assez beau. Pas assez juste. Pas assez grand…

Ecrire quelques pages pour mes enfants…

Heureusement, j’avais aussi appris à me parler autrement. Et ça me faisait beaucoup de bien. Il me semblait fondamental que mes enfants aussi comprennent ça. Bien sûr, le quotidien permet de leur faire passer des choses. Mais après ??? Leur écrire un texte qui explique pourquoi et comment faire m’a semblé un bon complément à la vie commune. Un petit livret de pensées, quelques chapitres, sans plus…

Je me suis dit que je l’écrirais « un de ces jours ». Puis j’ai laissé trainer les choses, comme on le fait souvent pour les choses importantes qui ne sont pas urgentes. Jusqu’à l’année suivante où, reprenant mes notes, j’ai constaté que ça n’avait pas avancé d’un milli-poil. Comme ce projet me titillait toujours autant, j’ai eu la bonne idée d’en parler autour de moi. Et, comme par hasard, j’ai reçu de la vie le petit coup de pouce qui m’a permis de mettre un pied à l’étrier. C’était en 2013.

Je vous raconte ça la semaine prochaine… vidéo de l’époque à l’appui. Car, oui, j’ai gardé des traces…

En toute amitié,

 

Pierre